« Depuis plus d’un an, la planète est secouée par une crise sanitaire majeure qui met à rude épreuve les systèmes éducatifs et risque de laisser des traces indélébiles sur toute une génération d’élèves. En effet, il y a tout juste une année, au plus fort de la pandémie de COVID- 19, près d’1,5 milliard d’apprenant.e.s étaient privé.e.s d’accès à l’éducation, soit 84,5 % de l’ensemble des apprenant.e.s à l’échelle mondiale (source : UNESCO). Une situation inédite. Mais la pandémie de COVID-19 ne doit pas faire oublier que nos partenaires subissent d’autres crises : sécuritaire comme au Burkina Faso avec l’afflux de déplacé.é.s internes ; climatique et alimentaire suite à la sécheresse comme dans le sud de Madagascar, politique et économique avec la déliquescence de l’État et l’inflation galopante comme au Liban… Toutes ces crises, parfois cumulées, fragilisent les populations et ont un lourd impact sur les principales victimes : les enfants.
Face à ces crises, l’école reste une solution d’avenir : elle fournit une protection physique mais aussi psychosociale et cognitive. En effet, sans école, les enfants et les jeunes déscolarisés sont exposés à un plus grand risque de violences et de maltraitances, de mise au travail, d’enrôlement dans les combats, de prostitution et d’autres activités, parfois criminelles, menaçant leur vie. Sans accès à l’école, sur le terrain, nos partenaires doivent redoubler d’efforts pour protéger les enfants et promouvoir l’éducation en tant que droit fondamental. Les droits de l’enfant ne sont pas mis en suspens en situation d’urgence. Bien au contraire. Ce n’est qu’alors que l’Objectif du Développement Durable 4 « Assurer une éducation de qualité inclusive et équitable pour toutes et tous en 2030 » aura une chance d’être atteint. »